Home tour chez Chloé.
En pénétrant dans cette maison de ville de la proche banlieue parisienne, vous êtes d’emblée assaillis par une sensation troublante, celle d’avoir vécu jusque là (sans même vous en rendre compte) dans la caverne de Cro-Magnon. Et en sortant, vous n’avez qu’une idée en tête : tout changer chez vous.
Entre les deux, c’est un moment de grâce !
Ici on se sent bien. Notre hôtesse est joyeuse et chaleureuse, les ados avenants et courtois (si, si, c’est possible !) et même le chat est très urbain puisqu’il vous fait fête à votre arrivée, comme un jeune chiot.
Dès l’entrée, ambiance apaisante avec une unité (pourtant non étudiée) dans les couleurs. Le blanc et le noir dominent. Blanc des murs, noir des montants de la grande verrière qui rappelle que cet endroit était jadis un garage pour taxis. Les plafonds sont hauts et percés de larges puits de lumière en rectangle. Ainsi la lumière naturelle se mêle à celle, plus chaude des bougies et des loupiottes des guirlandes accrochées ça et là.
Une vaste entrée donc, avec peu de meubles mais les bons ! Une console établi surmontée d’un miroir ancien, un petit lit d’enfant, ancien, en fer forgé, un discret et élégant coin bureau…
Par un escalier confortable, en acier et bois, fait sur mesure, on accède aux pièces de vie, au premier étage : cuisine + coin repas, salon et terrasse.
Frigo Smeg rond et blanc dans cette cuisine ouverte sur une longue table en bois massif, 6 chaises de récup en moleskine rouge et un petit meuble noir et vitré, comme un meuble de métier, pour le rangement de la jolie vaisselle.
C’est tout. Et ça suffit à donner une âme (et une bien belle !) au lieu.
Aucun objet n’est là par hasard (même pas la Barbie ébouriffée dans un coin de la cuisine, puisque c’est le doudou de Léo, le chat).
Il y a les œuvres des copines ; un léger papillon en bronze d’Elsa Baratter, un petit tableau blanc (comme un moulage en plâtre) d’Angélique, et un autre, en teintes douces d’un peintre japonais, Teppei Ikehila.
Et puis des objets de créateurs ; cet aérien luminaire blanc de Céline Wright, un vase d’Avril des Tsé-Tsé contenant quelques fleurettes, une mini lampe du même duo…
Enfin (on n’est jamais mieux servie que par soi-même) la maîtresse de maison puise largement dans le stock de sa propre boutique : Ligne Claire Décoration, le site. On y trouvera en particulier cette nappe en lin un peu brut aux tons délicats et toute la vaisselle à la fois poétique et fantaisiste.
Même ravissement dans le salon ouvert sur la grande terrasse-bambouseraie qui me rappelle les terrasses des premiers films de Woody Allen.
Tout un mur bibliothèque. De grandes niches blanches.
Un canapé en cuir, qui a du vécu.
Un fauteuil.
Un tapis en trompe-l’œil peint sur le parquet blanc et beaucoup de coussins qui apportent les touches de couleurs.
Toujours la présence des copines avec cette magnifique toile sombre de Barbara Navi…
On boit un café. Puis 2. On discute. On résout une énigme. On a du mal à repartir… et à quitter ce lieu ami. Le home tour chez Chloé est fini.